Au XIXème siècle

La Révolution met fin aux privilèges seigneuriaux, mais à Montesson les domaines seigneuriaux sont restés intacts. 
Le comte de Bruyères Chalabre dilapide sa fortune et vend ses biens. Son domaine de La Borde est acquis en 1832 par une société industrielle de raffinage de sucre de betteraves. Les betteraves sont cultivées sur 240 hectares et distillées sur place, mais l´entreprise fait faillite 5 ans plus tard et la propriété est divisée. Jean-Baptiste Johnson, pharmacien à Paris, acquéreur de la ferme et de 70 hectares de terres, fait bâtir une maison de campagne en 1854 : c´est l´actuelle Maison du Parc. L´école Le Pelletier de Saint-Fargeau, colonie pénitentiaire, est ouverte en 1895. 
Les Rabaux ne sont encore que des champs…

Au village, le Petit Parc (ancien bois du Prieur), propriété bourgeoise de Pierre Arnaud, est partagé en 1845. Le grand parc seigneurial est acheté en 1817 par le banquier Jean-Jacques Perret, d´où le nom déformé de « Parc Penet »; il n´est vendu et morcelé qu´en 1874. Le domaine des Sophoras ne sera pas partagé au XIXème siècle. Le château actuel est construit vers 1860 par son propriétaire Mathieu Laffite, cofondateur de l´agence Havas.

Grâce à ces ventes et partages, la superficie des terres agricoles augmente. L´économie s'oriente vers la production de légumes pour le marché parisien en essor, comme dans tous les villages alentour. A partir de 1850, le maraîchage attire une main d´œuvre provinciale nombreuse, où les Bretons venus des côtes d´Armor dominent. L´exploitation des carrières de pierres fixe au village plusieurs familles d´immigrés belges.
Vers 1900 la commune compte environ 2000 habitants. Ils vivent encore presque tous au village où les trois-quarts des actifs travaillent dans la culture.

Les vieilles familles montessonnaises, propriétaires d´un foncier arrondi lors du partage des grands domaines, forment l´élite du village. La mise en place de la République a suscité de nombreux conflits entre les bonapartistes cléricaux - ainsi le maire Félix Philippe - et les radicaux-socialistes souvent libres-penseurs, élus de la commune à partir de 1881 : l´adjoint Martial Marigné, figure emblématique des idées républicaines depuis 1848, les maires Auguste Faullain de Banville ( déjà maire à la fin du Second Empire, il est l´architecte de la mairie-école construite en 1868), Louis-Ferdinand Chauvin et Jean Philippe, frère et opposant politique de Félix.