La période révolutionnaire
A la veille de la Révolution, les paysans sont très éprouvés par plusieurs années de mauvaises récoltes. Ils sont en perpétuel conflit avec l´administration royale en raison des dégâts commis sur leurs terres par le gibier qui sort du bois du Vésinet.
Le 13 avril 1789, 79 chefs de famille sont réunis dans l´église pour rédiger le cahier de Doléances de la Paroisse. Ils sont encadrés par Jean-Baptiste Moreau, un financier parisien qui possède la propriété des Sophoras, et par le curé Jean Barrière.
Les villageois réclament, entre autres, l´abolition du privilège de chasse et des nombreux impôts qui ne pèsent que sur le Tiers Etat. Ils demandent qu´un impôt foncier soit établi sur toutes les terres, et suggèrent même que les parcs et jardins d´agrément non productifs soient doublement taxés car « c´est un vol que l´on fait aux citoyens consommateurs qui paieraient le bled, la viande et le vin moins chers si toutes les terres étaient
cultivées… ».
Lors de la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790 , les Montessonnais prêtent serment à la Nation, à la Loi et au Roi, en un lieu qu´ils baptisent Place du Serment.
Le nom de la place lui a été restitué à l´occasion du bicentenaire de 1989.
Le premier maire élu en 1790 est un vigneron, Léonard Alexandre Soyer. Le second est Jean- Baptiste Castel, régisseur du domaine seigneurial. En décembre 1792, c´est le curé Jean Barrière, qui renonce à la prêtrise quelques mois plus tard. La personnalité de ce curé domine la période révolutionnaire, il est le rédacteur de la plupart des récits qui nous en sont parvenus. Sa notoriété persiste au-delà : il est à nouveau maire pendant l´Empire.